Avoir l’œil, savoir instinctivement ce qui est beau, ce qui s’accorde et se conjugue. Marilyn Girardin sait trouver les objets qui captent le regard, marier les matières, les formes, les couleurs. A la Maison des Têtes, rien n’est détail mais tout est détail.
Un parti pris assumé : refuser la standardisation. Ici chaque pièce a été chinée pour sublimer l’établissement. Marilyn recherche des objets qui durent, s’embellissent de la patine du temps et apportent une véritable touche de magie. Couteaux, vaisselle, verrerie, à la Maison des Têtes l’art de la table n’a pas usurpé sa définition. Les couteaux sont des pièces uniques, toutes faites à la main par un maître coutelier. Si similaires, ils sont pourtant tous différents portant la marque unique d’un artisan et de son savoir-faire. Il en est de même pour la vaisselle au design épuré et contemporain. En porcelaine, en céramique ou en platine, elle est issue des ateliers d’une ancestrale maison japonaise. Quarante artisans sont nécessaires pour fabriquer chaque pièce une à une. Le travail des mains, le geste précis et sûr, la dextérité dans le respect de la tradition et la quête de l’excellence. Couteau ou vaisselle, finalement ici, dans le cadre historique de la Maison des Têtes, les objets transcendent leur fonction, ils sont un supplément d’âme.
Détourner les objets de leur usage premier est d’ailleurs un choix délibéré pour Marilyn. Au restaurant gastronomique, les soliflores ont été convertis en saucières, les bougeoirs en beurrier. Car c’est aussi ça avoir l’œil, une capacité à voir l’extraordinaire dans l’ordinaire, à se laisser interpeller par les objets, mais aussi à projeter ces choix dans l’esprit de la cuisine d’Eric. L’art de la table au service de la table. Ensemble, Eric et Marilyn proposent l’accord parfait d’une recette et de son assiette de présentation. Une association indéfectible qui sublime les deux parties. L’œil de Marilyn, la cuisine d’émotions d’Eric.